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Grimoire d'une Dragonne

13 janvier 2008

Un triste soir aux conséquences démesurés

*Tard dans la la nuit, une lueur brille à la fenêtre de la taverne d'Ironforge. Assise à la table de sa chambre, une petite silhouette écrit à une vitesse folle le récit des dernières aventures qu'elle vient de vivre.

Pour s'en souvenir, plus tard... pour aider les autres à comprendre les conséquences de cette aventure... pour aider ses nouveaux amis... pour sauver ce si noble elfe... pour sauver Rhaizen...*

Comment commencer? Me présenter? non c'est trop tôt... puis ce n'est pas ça qui aidera Rhaizen... Par mon ascension au 20ème rang... oui pourquoi pas...

Je m'appelle Kïko, toute jeune recrue de la Compagnie Noire et témoin des évènements qui se sont passés en cette terrible nuit et qui ont scellé le destin de Messire Rhaizen. Je suis une gnome... un peu étrange aux dires de Dame Minasnoeye... mais en bonne fille de Gnomeregan... curieuse, émerveillée par ce qui sort de l'ordinaire et un brin insouciante et indiscrète... Je vais vous conter ce qui c'est passé en cette nuit étrange... en cette nuit où j'ai vu la chose la plus merveilleuse... en cette nuit où mon dégoût envers les puissances s'est encore un peu plus accentué.


Je venais tout juste d'intégrer la guilde depuis seulement deux jours, grâce à mes amies Nirlin et Ellenaelle. J'étais à Stormwind, sortant du quartier des mages et plus particulièrement de l'Agneau Assassiné où je venais d'être promue au 20éme rang de ma classe et vue m'être confiée une stupide mission pour chercher un stupide prophète dans les lointaines terres des Tarides en Kalimdor... m'envoyer, moi, une pauvre petite gnome si loin de Dun Morogh, si loin d'Azeroth... enfin passons...

Donc je passais par le quartier de la cathédrale, furieuse contre ses stupides maîtres humains... quand j'entendis un cri. Une voix sortant je ne sais d'où... (J’ai toujours pas compris ce phénomène... comment ai je entendu ces voix lointaines des membres de la guilde... j'espère un jour trouver l'explication à ce phénomène... enfin passons)

"Aidez moi... Sauvez Bowen... Rhaizen, Bowen va mal... Kris..."

Rhaizen ? mais je connaissais ce nom, c'était un chasseur elfe de la guilde... Bowen ? mais c'est le paladin qui devait se marier dans quelques jours... Nous avions Rhaizen et moi blagué sur les plaisirs et non plaisirs pour lui de la danse, des fêtes... des belles robes et beaux costumes que j'aurai pu fabriquer... enfin passons...

La voix féminine qui réclamait de l'aide devait être celle d'Unael, la fiancée de Bowen... des membres de la guilde avaient besoin d'aide... est-ce en mon pouvoir de les aider?

"Les catacombes de la cathédrale de Stormwind... venez...»

La cathédrale de Stormwind ? mais je suis juste à côté ! Un compagnon a besoin de moi ! Et comme aimait à le répéter ma grand nany : "Apprend à aider tes amis quand ils le demandent car... rien ne dit qu'un jour ça ne soit pas toi qui ait besoin de la leur !"... et ma nany... avant que la lumière me la prenne... bin elle avait toujours eu de bons conseils... et je décidais donc de courir comme mes petites jambes de gnome le pouvaient aux secours de ceux qui le réclamaient !

Bon comme le savent déjà mes amies Nirlin et Ellenaelle, j'ai quelques soucis d'orientation... et donc comme à mon habitude je me suis perdue dans ces catacombes... fortes intéressantes qui plus y est... faudra que j'y retourne les explorer... enfin passons...

Et c'est ainsi que j'arrivais au chevet de Bowen et Unael en même temps que Rhaizen et un prêtre qui passait par là et qui répondait à l'appel... nous fûmes très vite rejoints par la prêtresse d'Elune, Dame Minasnoeye... femme un peu bizarre à mon goût : imaginez... elle me trouve mystérieuse ! moi ! une gnome ! ça vient peut être que vu qu'elle est prêtresse et que moi les prêtres... je m'en méfie... j'en ai peur depuis... depuis ... Grand nany... bin je me suis pas livrée à fond à cette femme qui me laisse perplexe. Elle a un discours particulier... elle est différente des autres prêtres... Ca vient peut être simplement du fait qu'elle soit elfe... j'aime bien les elfes moi... de plus en plus suite à sa rencontre et celle de Messire Rhaizen... enfin passons

Quand nous arrivâmes... nous vîmes Unael au bord de la crise d'hystérie... et Bowen étendu au sol parcouru par des spasmes... il murmurait des mots inaudibles... nous nous approchâmes donc...

"non... tu ne l'auras... plutôt mourir... Fizdhen..."

A ce nom je vit Rhaizen et Minasnoeye blêmir... et même Eluthiel et Shamdrilyann blêmirent eux aussi à l'évocation de ce nom quand sur l'autorisation de messire Rhaizen je leur racontai ce récit... enfin passons

Moi je ne comprenais pas... ce nom n'était rien pour moi... ni pour le prêtre humain... mais devant la mine austère de nos compagnons nous comprîmes que l'heure était grave... Je m’approchais de Bowen avec Rhaizen et le prêtre pendant que Minasnoeye restait avec Unael prostrée... et là je compris tout de suite la nature des spasmes de Bowen... Je suis ce que je suis... et les âmes, les forces obscures, les esprits, les arcanes de l'ombres... enfin tout ce qui s'y approche... je commence à connaître... et ce que je ressentis au contact de Bowen était une catastrophe ! Je sentis l'âme forte de Bowen qui fuyait... luttait devant un esprit d'une puissance fabuleuse... jamais je n'avais senti aussi grande puissance ! Je pense que si Bowen n'avait pas été aussi fort lui même nous n'aurions rien pu faire... nous ne serions jamais arrivés à temps... enfin passons

Le prêtre fit des bénédictions et des incantations pour garder l'âme de Bowen dans la Lumière... Moi je fis la seule chose en mon pouvoir vu mon niveau de compétence... je liais l'âme de Bowen à notre réalité... c'est alors que Rhaizen enleva son armure et s'avança... Nous comprîmes qu'il allait prendre les choses en main... Il fit apparaître son compagnon Kris : magnifique tigre blanc qui aussitôt su de quoi il en retournait et se mit en une position étrange... il faudra que je demande à Messire Rhaizen de m'expliquer un jour... enfin passons

Donc Rhaizen s'approcha de Bowen et lui fit couler un peu de son sang dessus... Et là j'ai eu la chance de voir la chose la plus magnifique que je ne verrai dans ma vie, j'en suis sure ! J'aurais préféré voir ça en d'autres circonstances... mais je sais qu'autrement jamais je n'aurai eu la chance de voir ce prodige... ah ces elfes et leur incompréhensible retenue ! enfin passons

Messire Rhaizen commença à entonner des psalmodies en une langue si magnifique que je suis encore émerveillée en ce moment... J'ai eu la chance d'entre la langue ancienne des elfes... une langue qu'ils préfèrent oublier... une langue encore plus belle que le darmassien...

Et je sentis une force... une puissance magique nous entourer avant de se canaliser sur Bowen... J'ai eu le privilège de voir la puissance des arcannes elfiques !!!!!!!!! Moi, pauvre gnome sans importance, j'ai été témoin de ce merveilleux évènement : l'antique magie des elfes dans toute sa splendeur, toute sa puissance, toute sa magnificence...

Quel dommage qu'ils refusent de l'utiliser... face à une telle puissance, la Légion Ardente... Elle n'aurait presque plus de chance face à l'Alliance... Je comprends qu'ils refusent de l'employer devant la Horde qui a droit à une chance... Elle reste composée d'êtres vivants dotés d'âmes... Mais face à la Légion ? Ce ne sont que des êtres sans âme... un Fléau... une malédiction dont il nous faut à tout prix nous débarrasser ! La puissance des arcanes elfes nous serait si utile face à la Légion... pourquoi? pourquoi ce refus?... enfin passons.

Toujours est il que Fizdhen ne put contrer cette puissance qui, mêlée aux bénédictions de la Lumière et au lien à ma pierre d'âme, réussit à le renvoyer loin de Bowen... Ce fut une terrible bataille car, à ce que j'ai compris, Fizdhen utilise également cette magie, étant lui même elfe puisqu'il est le père de Rhaizen... je ne peux comprendre cette guerre...

A un moment j'ai même cru que le corps de Bowen ne pourrait jamais supporter cette puissante bataille que se livraient le père et le fils en lui. Mais Bowen est fort... bien plus fort que je n'aurai pu le croire possible pour un humain... comme quoi il ne faut pas les sous-estimer !

Ce qui m'étonna, ce fut l'horreur et la tristesse qui se figea sur le visage de mes compagnons et le terrible abattement que je ressentis en Rhaizen... j'étais la seule émerveillée... ce qui amusa et effraya à la fois Minasnoeye et Rhaizen... A la fin de l'exorcisme, les plaies de Rhaizen se refermèrent, ce qui effraya le jeune prêtre... ce dernier, une fois sûr que plus rien de mauvais ne pouvait arriver à Bowen, s'en fut vite prévenir ses supérieurs...

Ce que je ne compris pas c'est la précipitation avec laquelle messire Rhaizen et Kris nous quittèrent... mais Dame Minasnoeye et moi-même leur courûmes après... Et là je fus témoin d'un autre phénomène étrange qui ne poussa un peu plus encore dans mon refus envers les puissances !

J'entendis Elune qui rejetait Rhaizen pour ce qu'il venait de faire... Et voilà les puissants... suffit de ne pas faire leurs quatre volontés... suffit d'être différents pour qu'ils se fâchent ! Et la vie... la sauvegarde des âmes ? rien, ce n'est rien à leur yeux... ils ravirent les vies au nom de leurs principes stupides et égoïstes afin de rester les puissants... j'en suis sure !

Et bin qu'ils maudissent Rhaizen... ils m'ont ravi ma grand-mère... la seule famille qui me restait après notre bêtise et la perte de Gnomeregan... je les avais à ce moment rejetés... bin devant cette injustice à l'encontre de messire Rhaizen... moi aussi je les maudis... je les contrerai... tout comme les démons, ils seront obligé de demander pardon, de réparer leur méfaits !

*La main de la jeune gnome tremble de colère. Elle s'arrête d'écrire le temps de reprendre le contrôle de son esprit... elle sait que la colère affaiblit l'âme face aux démons... et si elle veut sauver Gnomeregan et ses frères, elle doit être plus forte qu'eux !

Doucement elle laisse l'amour envers sa grand nany, sa fascination envers Rhaizen, l'amitié qui la lie à Nirlin et Ellenaelle l'envahir... et ainsi elle reprend possession de son esprit...*

Dame Minasnoeye me fait comprendre que Rhaizen doit entamer une longue errance solitaire avant de comprendre que ses amis sont là, pour l'aider... et qu'elle va se mettre au travail le plus vite possible... moi aussi je me promets d'aider cet être si merveilleux... puis nous redescendons voir comment se portent nos amoureux... et là... à la place de la joie, nous ne voyons que des larmes.

Que la vie est injuste et cruelle avec les coeurs nobles... elle s'acharne sans raison sur certains individus qui ne mériteraient que le bonheur ! Unael et Bowen nous annoncent le report de leur mariage à une date ultérieure non fixée... Bowen est effondré... Unael très mal à l'aise. Pourtant l'amour entre eux est si fort qu'il en devient presque palpable... Que les humains aiment se compliquer leur existence si courte ! Minasnoeye et moi même nous sentons de trop et les quittons.

Plus tard, Rhaizen revint sur la place de la cathédrale... Unael était déjà partie et nous sentions le désespoir de Bowen... Il sombrait dans les profondeurs du désespoir... l'en retirer serait une lourde tâche...

Puis nous fûmes rejoints par Dame Eluthiel et Messire Shamdrilyann à qui je racontai les évènements de la soirée...

C'est drôle mais de coucher ce récit sur le papier m'apaise... J'étais tout à l'émerveillement de la magie des elfes... j'en avais oublié les désespoirs de Bowen et de Rhaizen... Il est bon que je retrouve tous mes esprits car sinon... comment les aider ?

Oui comment les aider ?

*Sur cette question, la gnome posa sa plume. Elle se dirigea vers son lit. Comment les aider ? Il fallait qu'elle devienne plus forte ! pour eux... pour honorer la guilde... pour Nirlin, pour Ellenaelle... pour Gnomeregan et ses frères perdus... pour grand nany...

Quand le sommeil la prit sous son aile, des larmes coulaient les longs de ses joues. Ce fut un sommeil sans rêve, un sommeil sage et réparateur...

Demain ce serait une autre Kïko qui s'éveillerait... une Kïko grandie et plus sage... plus forte...*

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13 janvier 2008

Reïlith - la lune solitaire

La lune s'élevait lentement dans le ciel. Sa faible clarté essayait de pénétrer la forêt de Sombre Rivage. Un mouvement, une lumière se fit du côté du bosquet des anciens... Onu venait d'envoyer Amiah, une prétresse D'Elune vers une destination connue de quelques rares initiés : Reflet-de-Lune !

 

25 ans plus tard ... les rives du lac Elune'Ara ...

Le rire cristallin d'une elfe répondait à celui d'un taurens. Deux gardes de chaque espèce, au sommet d'une colline surplombant le lac, où s'élever la cité du Havrenuit, regardaient d'un oeil amusé les deux jeunes.

Le taurens venait tout juste d'atteindre ces 16 printemps et venait de passer dans le clan des hommes. C'était sûrement sa dernière journée dans l'enclave. Demain il irait rejoindre Mulgore pour commencer sa vie au milieu des siens et de la Horde. Un jour il aurait le choix : continuer de défendre son clan et

la Horde

ou revenir pour défendre le dernière enclave de la nature : Reflet-de-Lune.

L'elfe n'avait que 25 printemps, ce qui était vraiment jeune pour un elfe ! Mais elle aussi passait sa dernière journée au Havrenuit. Sa mère adoptive, Celes Earthborne, venait de recevoir un massage d'Onu, le sage du bosquet de Sombre Rivage : Reïlith devait se rendre à Teldrassil. Pourquoi maintenant ? Pourquoi si tôt? Ce n'était qu'une enfant ! Mais Onu ne disait rien à ce sujet.

Cette enfant restait un mystère pour toute la communauté de Reflet-de-Lune. Elle avait été confiée aux soins de Celes un petit matin, sans aucune explication. Onu avait demandé à ce que l'enfant soit élevée ici et initié le plus tôt possible aux savoirs des druides. Ses ordres avaient été scrupuleusement respectés. Cet aura de mystère avait donné part à toutes sortes de rumeurs plus folles les une que les autres : elle serait la fille d'Onu, celle de Malfurion ou une réincarnation de lui... une moins irréelle voudrait qu'elle une enfant de Fandral ... il y en a même pour croire qu'elle est une incarnation d'Elune ! Mais ce mystère avait laissé l'enfant dans une solitude au milieu de la communauté : elle inquiétait !

Que nenni ! Si vous saviez, vous seriez terriblement déçu ! Reïlith est simplement le fruit inavoué entre un voleur et une prêtresse d'Elune. Une sordide histoire d'une coucherie d'un soir avec une catastrophique conclusion : la naissance d'une bâtarde que personne ne voulait ! Seul Onu a pris en pitié ce bébé innocent qui n'avait rien fait de mal au monde, sauf de vouloir naître. Ainsi il avait envoyé la prêtresse au Havrenuit où elle avait mise au monde Reïlith puis l'y avait abandonnée avant de regagner Sombre Rivage. Reïlith ignorait tout cela : pour elle sa mère c'était Celes et elle ne cherchait pas plus loin.

Les druides l'avaient élevée dans le respect de la nature et de tous ses représentants. Donc quand Onu demanda à ce qu'elle s'en aille, elle n'avait pas réfléchit plus loin : elle allait enfin découvrir le monde dehors, vivre des tas d'aventures et surtout rencontrer des gens qui n'auraient pas peur d'elle !

C'est dans cet état d'esprit qu'elle se trouvait alors qu'elle riait avec celui qui dés le lendemain serait un ennemi potentiel.

Que la vie est bizarre des fois... mais les chemins qu'Elune tisse pour les êtres ne prennent jamais une voie directe ! Tout le monde sait ça !

 

Quelques temps après ...

La jeune druide venait d'atteindre son 20éme rang. Sa route avait été assez longue jusque là. Contrairement à ce qu'elle avait crue, même dehors les elfes se méfiait d'elle. Elle restait solitaire alors qu'elle n'aspirait qu'à trouver des compagnons. Oh elle en bénéficiait souvent pour ses missions, mais la mission finie, ils disparaissaient tout comme ils étaient apparus. Il n'y avait qu'avec les représentants des autres races de l'Alliance avec elle ne sentait pas cette méfiance vis à vis d'elle. Ce qui faisait d'elle une elfe particulière aux yeux de ces individus : elle n'avait pas l'arrogance de ceux de sa race vis à vis d'eux ! Elle se fit même des amis alors qu'elle n'y était jamais arrivée avec les siens.

La première fut une prêtresse naine  avec qui elle vécut beaucoup d'aventures sur Teldrassil et Sombre Rivage : Saragamegie.

Lors d'un voyage vers Stormwind, elle sympathisa avec quatre humaines : Inua, la voleuse, Daturah, une autre voleuse, Ellenaelle, la prêtresse et Nirlin, la guerrière. Le lien qui se tissa entre elles fut tellement fort que même quand elle regagna Auberdine, leur esprit resta en contact.

Enfin depuis peu, une amitié commençait à se tisser entre elle et une autre druide elfe : Elfegor. Mais ce n'était que les prémisses.

Reïlith commençait à se sentir moins seule. C'est alors que Nirlin l'invita à rejoindre Equinoxes, la guilde dont elle faisait partie. Elle en fut très honorée et touchée.

13 janvier 2008

Sonatine pour Cécile

Cécile tu es une reine à jamais

Liée à ce majestueux dragon ornant

Si superbement ton si beau dos dénudé.

 

Mais ou a-t-il bien pu s’envoler t’entraînant

Si loin de nous dans un pays aux lacs bleutés

Tels des miroirs s’instillant sous un ciel rosé.

 

Cécile tu restes notre fleure de lys,

Telle cette fleure royale tu glisses

Sur la surface d’un lac sous les étoiles

Sans que la moindre vaguelette ne le voile.

 

Reviens nous sur ton bateau traversant les mers.

Et si tu fais naufrage allume les flammes,

Je prendrais mon drakkar pour te chercher mon âme.

Je t’en supplie écoute, entend notre prière.

 

4-12-03

 

Poème écrit à la demande de Vorackil pour notre amie Cécile de Bruxelles.

13 janvier 2008

Sans volonté

J’aspire à la mort la plus belle chose inventé par la vie

Et ne veux laisser mon corps emprisonné par mon esprit.

 

La vie, l’amour, la mort,

L’esprit, le coeur, le corps,

Maîtres mots du destin

Comme nos vies, nos pas,

Résonnent sur le chemin

Qui mène au trépas.

 

J’aspire à la mort la plus belle chose inventé par la vie

Et ne veux laisser mon corps emprisonné par mon esprit.

 

J’ai besoin de compas pour naviguer

Sur la mer formée par mille larmes

Où un phare de mille feux a brillé ;

Je veux m’y laisser dériver sans arme

Et à la vie, à l’amour, à la mort

Laisser mon esprit, mon coeur et mon corps.

 

J’aspire à la mort la plus belle chose inventé par la vie

Et ne veux laisser mon corps emprisonné par mon esprit.

 

Je me suis laissée enfermer dans une cage

Et me laisse embourber, noyer, par le marécage.

Après la vie vient l’amour entraînant la mort

Où j’aimerai laisser esprit, coeur et corps ;

Et enfin connaître la liberté et la paix,

Ce repos que seuls connaissent les trépassés.

 

J’aspire à la mort la plus belle chose inventé par la vie

Et ne veux laisser mon corps emprisonné par mon esprit.

 

15-11-97

13 janvier 2008

Regards réciproquement suicidaires

Je regarde le fond du miroir et là

Deux yeux me regardent, ils sont bleus, ils sont miens.

 

Le saphir de tes yeux me renvoie l’image

Enchanteresse de l’immensité, la mer, la plage.

Au bord de l’eau cristalline, miroitent deux feux

Et leurs flammes veulent capter des vagues d’amour au fond de tes yeux

Tes yeux où au milieu coule une rivière dont l’eau

Se jette en cascade au fond de mon coeur dans un flot

De gouttelettes qui scintillent en symphonie

Pour cicatriser mon pauvre organe meurtri.

 

Je ferme mes yeux et là je vois

Deux yeux me regardant, ils sont bleus, ils sont tiens.

 

La vie, ce long fleuve tranquille dit-on,

Rayonne dans tes yeux et murmure une chanson

D’amour et de paix à mes oreilles blessées,

Que je voudrais n’avoir jamais écoutée.

 

Je regarde, par la fenêtre, le fond de la nuit

Deux yeux m’y regardent, ils sont bleus, je les aime.

 

J’aurais besoin de guerre et de haine

Pour combattre de tes yeux l’amour et des miens les larmes

Quand car trop bavarde, tu m’as laissé sans armes

Face au désespoir qui m’a prise et à la mort certaine.

 

Je regarde du fond de la tombe et là

Tes deux yeux me regardent et ils pleurent.

 

15-10-97

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13 janvier 2008

Mon âme soeur

Un jour, une nuit,

Le temps s’arrête

Et mon cœur luit,

Je te suis prête.

 

Mon amour à toi appartient.

Un ange doucement descend

Sur notre sommeil vide et lent

Resserrant entre nous les liens.

 

Le jeu est simple et si complexe

Pourtant. Tu ne seras qu’à moi

Et je ne sers d’autre que toi,

Pars loin de moi et je me vexe.

 

Nos âmes jumelles toujours

Nous enchaînent, nous réunissent,

Où que nous soyons, mon amour,

Nos sentiment sont infinis.

 

La trahison n’est pas possible

Car nos rêves nous suffisent,

Dans notre âme tout est paisible

Seule la flamme nous attise.

 

On s’est trouvé,

On s’est gardé,

Pour la vie et

L’éternité.

 

2-10-02

13 janvier 2008

L'Olivier

De toute sa hauteur,

De toute sa noblesse,

Fier et juste il se dresse

Dans le fond de mon cœur.

 

Régnant dans les profondeurs

De mon âme, rebel lointain

D’une terre étrangère,

Arbre au feuillage satin

Tes racines se ressèrent

Pour éttouffer mon bonheur.

 

Arbre symbôle de la paix

Qui s’est retirée de mon âme

Où règne notre amour troublé,

Pourquoi doit vivre ma flamme

Alors que la tienne est partie

Loine de moi et loin de ma vie ?

 

Oh mon arbre, oh mon ange,

Mon Olivier de Bohème,

L’amour s’est servi d’armes

De ton beau visage blème

Qui m’a fait verser mille larmes,

Qui sont devenues orage.

 

De toute ta hauteur,

De toute ta noblesse,

Fier et juste tu te dresse

Dans le fond de mon cœur.

 

16-07-97

13 janvier 2008

L'Evadée

Elle est descendue des nuages.

Je me souviens, c’était étrange,

Nuit sans étoiles, nuit d’orage,

Comme la foudre, tel un ange,

Elle est tombée à notre porte.

Elle a plané au gré des vents

Balayée telle une amour morte,

Ou cygne voguant sur les étangs,

Elle a dû traverser les mers.

Elle a tourné comme la sphère,

Cette boule de vie : notre terre,

Et s’est endormie dans l’éther.

 

Lumière errante en nos mémoires,

Nous n’oublierons jamais l’étoile

Filante prise dans nos voiles,

Pourtant gravée dans nos grimoires.

Petite biche de nos bois,

Ou avalanche de nos montagnes,

Calme furie pleine de joie

Contre mes guerres, mes campagnes,

Mes désirs, mes flammes, mes larmes,

Elle m’a pris mon âme et mes armes,

Quand loin de nous s’en est allée,

Me laissant seule désespérée.

 

25-02-98

13 janvier 2008

Le Saule pleureur

De ses feuilles doucement

Coulent des larmes en avalanche,

Des larmes bleues, des larmes blanches,

Qui rejoignent les océans.

 

Pleure, mon beau saule pleureur,

Il s’en va, mon ami fidèle,

Vers Dieu à tire d’ailles.

Pleure, mon beau, ton grand malheur.

 

Il nous reste le souvenir

Douloureux des ces longs baisers

Fugaces au moment de partir.

 

Ils me l’ont pris, me l’ont volé.

Un bonheur d’été s’enfuit

Et il nous reste que la nuit.

 

15-10-95

13 janvier 2008

Cruelle rivale

Une enfant se tient droite sur le rivage,

Les yeux perdus dans le vide, elle voit les mirages

De ces pays lointains où les horreurs abondent

De misères, de folies, de tombes, d’ombres.

Elle voudrait des nouvelles de ces mondes

Où le bonheur est relégué dans le pays sombre

De l’oubli. Elle voit une autre, si belle, une

Femme brûlante, si pâle, froide et tranchante

Comme une lame, cristalline et si envoûtante

Dont le visage fin fait penser à la lune.

Elle est un dangereux écueil pour cette enfant

Que les larmes aveuglent. Son amitié,

Ses baisers ont le goût amer de la pitié

Que rejettent les êtres encore vivants.

Elle aime entendre l’arrêt d’un cœur qui battait.

L’enfant pleure un corps dans un cercueil de buis

Que la femme a ravi à l’amour, à la vie.

Menant au trépas, son regard est une épée,

Sa bouche est un poison. A sa main luit une faux.

Eternellement elle tue ceux qui pourtant

S’abandonnent dans ses bras. Inlassablement

Ils oublient la prudence et meurent trop tôt.

 

Et toi qui veux les rejoindre

Tu es tellement à plaindre.

Pars, cours, vole, loin de mes yeux,

Cette guerre tu la désires.

Pars, cours, vole, loin dans les cieux,

Vers cet ailleurs seul souvenir

Qui restera après la mort

De ton esprit et de ton corps.

 

Et moi, je me tiens droite sur le rivage,

Les yeux perdus dans le bleu azur des éthers,

Je suis comme cette enfant qui a tant souffert

Je me sens prisonnière dans une cage

Que cette femme qui t’approche a installée.

Ne suis-je absente que pour ne t’empêcher

De tomber dans ses filets de femme envoûtante ?

Elle t’apparaît dans un jour de paix anodine

Pour te proposer son amour tout comme l’ondine,

Mais le prix à payer pour la tenir, brûlante,

Fiévreuse, amoureuse, est beaucoup plus cher.

Ce n’est pas t’enchaîner à elle la vie entière

Qu’elle veut, mais te clouer, s’aliéner ta mort

Pour l’éternité. Elle recherche ton esprit

Et quand elle l’aura, lui appartiendra ton corps.

Il ne me restera qu’à pleurer ton dernier lit

D’ébène, et d’unir ma peine en océan

De fureur et de haine avec la triste Terre,

Les mères encore orphelines d’un enfant

Et les écumes bouillonnantes de la mer.

Et alors je laisserai couler mes larmes

Et laisserai ma peine guider mes armes.

 

Et moi qui veux te rejoindre

Je suis tellement à plaindre.

Je pars, volant, loin de leurs yeux,

Cette guerre je la désire.

Je pars, volant, loin dans les cieux,

Vers cet ailleurs, seul souvenir

Qu’il me reste après ta mort,

Sans ton esprit et sans ton corps.

 

7-01-99

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